jeudi 17 janvier 2008

Carnet de route au MALI - La saga de l'hiver

Les premiers billets de ce blog serons consacrés à la nouvelle "saga" de l'hiver...

Et oui!... Comme promis, vous allez pouvoir vivre et revivre notre voyage de noces au MALI.

Nous sommes rentrés enchantés. C'est un pays magnifique ; tant par la variété de ses paysages que par la richesse humaine que nous avons pu découvrir.

Tout au long de notre périple, Nico a tenu un carnet de route que nous allons vous faire partager ici. Agrémenté de quelques photos, vous pourrez alors suivre notre parcours jour après jour.

Histoire d'être encore plus plongé dans l'ambiance, nous vous proposons d'écouter quelques morceaux du groupe "Désert Rebel" (groupe que nous avions l'habitude d'écouter pendant le voyage) tout en lisant ce carnet de bord.
Copiez le lien : http://www.desertrebel.com/ dans un autre onglet puis cliquez sur le bouton lecture de la cassette qui apparaitra alors sur la page :

mercredi 16 janvier 2008

Carnet de route au MALI - 1er jour

25/09/2007 – 7H30

Ca y est, le grand jour est arrivé. Claude et Lucile nous emmènent à l’aéroport. Notre avion doit décoller à 10H00.



Et c’est parti pour l’aventure!…

A notre arrivé à l'aéroport on nous distribue un tract qui explique qu'un homme va être expulsé aujourd'hui vers le Sénagal. Le malheureux, qui se retrouve finalement dans le même avion que nous, fait beaucoup de bruit et nous demande sans cesse de l'aider à descendre, car il ne veut pas retourner là-bas. Au bout d’une heure et demi d’attente dans une ambiance un peu pesante, pour des jeunes mariés, comme pour les passagers, le commandant décide de ne pas décoller. Il nous demande de débarquer pour permettre à la Police de faire descendre la personne expulsée.

Après plusieurs étapes d’informations de la part des agents d’escales, nous décollons finalement à 18H00 !

Cet incident a pour conséquence de nous faire dormir à Dakar et donc de perdre une journée de vacances… (snif)


Nous arrivons à Dakar à 22H00, heure locale. La compagnie Air Sénégal nous prend alors en charge et nous déposons nos valises à l’hôtel MIRAMAR vers 24H00.



Une navette viendra nous chercher demain à 10H00 pour nous emmener à l'aéroport et prendre notre correspondance pour Bamako vers 15H00...

mardi 15 janvier 2008

Carnet de route au MALI - 2ème jour

26/09/2007 – 8H00

Le premier réveil des vacances sonne… Pfff !....

Nous prenons le petit déj sur la terrasse de l’hôtel.

Nous descendons à la réception à 10H00, comme prévu. Et là, première expérience africaine… Au bout d’une heure d’attente, nous décidons d’aller faire un tour… Et là, deuxième expérience africaine… A peine quelques mètres parcourus, et un pseudo guide nous interpelle. De là s’en suit une visite éclair du quartier sans quitter le carrefour, puis du troc, notre refus (sa marchandise est sans grand intérêt et nous n’avons pas encore de francs CFA), de la discussion interminable et un retour illico à l’hôtel.

Le bus se pointe enfin à 11H30. Je rencontre le chauffeur dans le hall ; il me regarde et me dit en souriant : « Tu avais peur que je n’arrive pas ?! ». Je lui fais comprendre mon inquiétude en lui expliquant que nous devions partir à 10H00. Il me répond qu’il a quitté, pour sa part, la compagnie Air Sénégal à 11H00 !

Nous montons dans le bus et mettons 25mn pour arriver à l’aéroport, au lieu des deux heures annoncées la veille.
Nous enregistrons nos bagages et profitons de l’attente pour aller au bureau de change (Pour la suite des évènements, sachez que 1000 FCFA équivaut à 1.50€).

Nous arrivons enfin à Bamako...


Le vol s’est passé sans encombres et un homme se chargea de notre réception dès notre arrivée dans le hall de l’aéroport de Bamako.



Après un chalereux accueil dans le superbe salon V.I.P de l’aéroport, nous nous rendons compte que cet homme ne faisait en fait pas partie de l’agence ! Il nous fait comprendre qu’il peut appeler notre agence avec son portable, mais qu’il n’a plus de forfait. Nous lui donnons alors 1000 FCFA pour appeler la directrice de l’agence locale. Nous décidons de sortir de l'aéroport et rencontrons un personnage atypique qui nous attendait finalement sagement à l’extérieur !

Ce personnage sera notre chauffeur pour tout le voyage :

MOHAMED
Le touareg de GAO

MOHAMED nous emmène directement à BAMAKO. Après nous avoir fait découvrir les grands axes de la ville...





... nous arrivons à la maison d'hôtes VILLA SOUDAN, sur les berges du NIGER.


Cette maison d’hôtes est merveilleusement calme avec sa déco digne d’un musée d’arts premiers. Celle-ci est composée d’un côté, de l’hôtel en lui-même, de l’autre côté, du restaurant en plein air, et au centre, d’un joli salon abrité par une pergola et d’une piscine hypnotisante !




Nous découvrons notre chambre...










... avec terrasse donnant sur le NIGER.





L’équipe nous a gentiment offert un panier de produits locaux pour le corps, ainsi qu’un message de bienvenue : « Aw Bissimilah »




Nous prenons notre premier repas sur le continent africain. Ce plat est appelé Mafé. Il s’agit d’une sorte de ragout à base d’arachide et de riz accompagné cette fois-ci d’agneau. Nous ne parvenons pas à finir notre assiette plus que copieuse !



Puis nous allons nous coucher…

Première nuit de notre voyage de noces !!!

lundi 14 janvier 2008

Carnet de route au MALI - 3ème jour

27/09/2007 – 9H00

Aujourd’hui l’aventure commence à Bamako. Premier contact avec un taxi qui nous emmène à la banque. Il nous demande 10 000 FCFA pour la course ! On lui dit 1 000 FCFA ferme, il rigole et nous montons. Après avoir obtenu des petites coupures (nous v'là bien maintenant avec nos 300 billets dans le sac !), nous arrivons sur le marché.

Quelle claque !



C’est une fourmilière géante où se croisent piétons et véhicules dans un dédale de rues minuscules. Les étals sont installés partout, parfois même dans des espaces pas plus grands que des toilettes…




Après un petit errement dans le grand marché, sans trop voir les diverses marchandises, car nous avions les yeux à la fois partout et nulle part, nous arrivons au marché de l’artisanat. Nous décidons alors de nous lancer dans la négoce. Nous découvrons alors les méthodes commerciales du Mali. Le principe est le suivant :

Il FAUT discuter !

Le vendeur propose son premier prix, puis nous proposons notre prix (pas plus d’un tiers du prix de départ !). S’en suit alors une négoce farouche mais toujours dans un esprit détendu. Les négoces nous semblent relativement aisées, même pour de petits touristes européens face aux experts de la finance malienne.

Nous avons aussi eu affaire aux marchands ambulants, moins agréables, mais qui savent tout de même discuter. Nous nous sommes même surpris à romancer également nos arguments d’achat!

Il faut avouer que Pupuce fut d’un grand secours!… Car à Bamako, les Bretons ont la réputation d’être durs en affaires. Ils nous ont sans arrêt demandé si nous étions Bretons. Dès l’instant où nous le précisions, les négoces s’arrêtaient nettes !





Nous sortons de cette ambiance surprenante et oppressante. Nouvelle négoce de taxi (celle-ci plus facile !) pour se rendre au Musée National. Nous devenons de vrais petits maliens (certes, un peu palots) !

Nous voici au Musée. Mais d’abord, on a faim !

Nous entrons dans le restaurant du Musée, l’AFRICAN GRILL, et choisissons tous les deux le WIDJILLA (agneau, tomates, épices et pain à la vapeur). Que dire ?!...

- Ca déchire ! (Pupuce)
- Moi aussi ça déchire ! (Toune)
- Nous aussi ! (les mouches)



J’avoue que le calme retrouvé dans le resto nous fait un bien fou !
Nous parcourons le parc du Musée et découvrons quelques architectures miniatures du Mali.






Pupuce et moi avons trouvé une petite baraque à frites toute mignonne ! Nous cherchons l’agence de location… en vain !








Nous décidons de visiter le Musée avec clim ! C’est un bonheur ! Après avoir parcouru le marché de l’artisanat le matin, les sculptures et autres tissus ne nous apparaissent pas comme objets singuliers, étant donné la multitude de produits similaires. Mais, c'était instructif quand même.

En sortant du Musée, nous traversons la rue pour nous promener dans un parc sur la Préhistoire. Un guide un peu « fou-fou » nous rattrape pour nous faire une visite « éclair » du site (10mn top chrono !). Puis nous reprenons un taxi pour l’hôtel. C'est le pire que nous ayons eu jusqu’à présent : l’arrière de la voiture dansait la Lambada à chaque accélération ! Nous n’avions pas la possibilité d’ouvrir nos fenêtres, car il n’y avait ni poignée, ni manette, ni tableau de bord non plus ! Les gens, là-bas, se contentent d’un minimum : un moteur, un volant et un siège ! On nous apprendra plus tard que la majorité des taxis sont des véhicules réparés sommairement venus d’Europe.

Nous n'avons pas pris ce taxi en photo, mais en voici un autre. Ca donne une petite idée de la chose!...


Sur le trajet, nous découvrons plusieurs scènes de la vie quotidienne de Bamako, teintées de pauvreté, d’insalubrité, de manque d’hygiène, mais aussi de « système D » à tout va. Nous serions incapables aujourd’hui d’en faire autant avec les moyens qu'ils ont! Le confort s’est trop bien installé chez nous !





Enfin l’hôtel et sa piscine miraculeuse !



Après une douche et un apéro, nous décidons de continuer l’aventure dans un resto africain de la ville. Notre chauffeur MOHAMED (on ne l’appelle pas encore MOMO), qui est venu voir si nous étions toujours vivants après cette première journée, nous emmène gentiment au resto LE SAVANA…

Et là, nous plongeons dans l’Afrique profonde. Nous voyons les cuistots africains faire des PIZZAS, le fond sonore est dirigé par la musique traditionnelle de Joe COCKER ! Nous prenons un MOJITO et avons la joie de nous délecter d’un verre de sirop de menthe avec un soupçon de rhum. Pupuce est morte de rire à chaque évènement de ce repas !



Nos assiettes sont tout de même au rendez-vous. Pupuce choisit du CAPITAINE sauce citron avec des ALOCOS (bananes plantains frites). Un DE-LICE ! Et je ne regrette pas mon poulet grillé au miel avec pommes de terre sautées…
On reconnaît ceux qui ont le goût de l’aventure !



Au retour, on a remarqué qu’il y avait beaucoup de personnes qui restaient apparemment jour et nuit sur leur emplacement de marché. A croire que c’est également leur domicile! Mais ils n’ont pas l’air d’avoir de toit à cet endroit.

Autre détail, typique apparemment… A chaque fois que l’on dit bonjour à un malien, celui-ci nous demande automatiquement : « Ca va ? » (même si c’est la seule et unique fois que l’on se parlera).

L’esprit malien est bien là : chaleureux, généreux, accueillant… et très commerçant.

Nous avons également remarqué que même s’ils n’ont pas de toit, l’accessoire indispensable est… le téléphone portable !