mercredi 28 juillet 2010

Carnet de route de Thaïlande - 2ème jour

20 août - 11H30, heure locale - BANGKOK

Nous prenons un bus pour nous rendre à l’hôtel, dans le centre de BANGKOK, à 30km de l’aéroport. Durant le trajet, le chauffeur nous passe de la musique pop thaïlandaise… une ambiance de folie s’installe, glace tout le monde, et Pupuce est morte de rire !


Durant les 1H30 de trajet (oui, bon d’accord, c’est pas Alain Prost au volant !...), nous découvrons au fur et à mesure un paysage urbain atypique en 3 niveaux : au sol, des maisons traditionnelles en bois ou en tôle, noyées dans une végétation tropicale luxuriante, juste au dessus, des serpents d’autoroutes usées dont les piliers se glissent entre les maisons, puis encore au dessus, de nouveaux serpents d’autoroutes neuves cette fois-ci. Cette vision sort tout droit des films de science fiction de Spielberg.



Nous croisons au passage différents moyens de transport : les tuk-tuks (motos à 3 roues avec une banquette à l’arrière) et les taxis multicolores dont un nous fait sourire à chaque fois, car entièrement peint en rose. Pupuce décide de l’appeler : « Taxi Barbie ».


Nous arrivons enfin à destination et prenons de plein fouet un 32°C bien tassé. Nous demandons notre chemin à un thaïlandais qui lève un bras et répond : « This way… One hour ! » (par là, une heure). Je le regarde avec de grands yeux et répond : « One hour ?! ». Il se met à rire en imitant ma réaction et répond : « No !... 5 minutes !»… J’le crois pas ! Premier contact avec un thaïlandais et il se f… de moi ! Au fil des heures, nous constaterons que les thaïs sont très joyeux et serviables, comme le prétend leur réputation.



Nous pénétrons dans la KHAO SAN ROAD, la rue de l’hôtel, et sommes bluffés par son côté hyper commerçant avec des enseignes gigantesques et des p’tits boui-bouis (charrettes ambulantes) qui sortent de partout et de nulle part. A cela s’ajoute la population internationale qui fourmille déjà en début d’après-midi.






Nous trouvons l’hôtel et entamons une discussion avec l’hôtesse d’accueil. Nous découvrons alors que le thaïlandais qui parle anglais… bah c’est nul ! On n’comprend rien ! Ils mangent la moitié des mots, ne prononcent pas les « r », mais sourient tout le temps ! Du coup, nous aussi on sourit… mais on n’comprend toujours rien pour autant ! Nous arrivons tout de même à nous installer dans une chouette petite chambre et décidons de visiter la ville et ses temples.



Avant de démarrer, nous nous arrêtons devant un de ces boui-bouis tenus par un vendeur de nouilles. On commande deux portions et là, on se retrouve devant Bruce Lee en tablier ! Le gars prend deux spatules et enchaine 3-4 prises de kung-fu pour nous préparer de succulentes barquettes de nouilles sautées. Un délice !





Il est déjà 16H00… Sur le chemin, un thaï nous explique que la plupart des temples ferment à 16H30. Génial !... Nous décidons alors de nous promener vers la rivière CHAO PHRAYA qui traverse BANGKOK. Nous embarquons sur un bateau navette sur les conseils de touristes français qui passaient par là (c’est fou, y en a partout !).


Nous arrivons à un magnifique complexe de temples dont l’un est réputé pour son revêtement de mosaïques : le WAT ARUN. Nous escaladons la tour principale. On n’fait pas les malins ! L’escalier est si abrupte qu’il donne le vertige ! « Tu m’aideras pour descendre hein Toune ?! » dit Pupuce.





Après une demi-heure de promenade nous reprenons le bateau et retraversons la rivière qui tient plus du fleuve géant que du ruisseau.



Une fois à terre, nous décidons de plonger directement dans les ruelles de BANGKOK pour trouver le temple que nous avons aperçu du sommet du WAT ARUN. Nous tombons alors sur un thaï qui reconnait les deux touristes que nous sommes et nous indique le chemin pour le temple. Il nous demande de quel pays nous venons. A peine terminé le mot « FRANCE», que l’homme s’esclaffe et enchaine un monologue d’une demi-heure de présentation de sa ville et ses alentours ! Après avoir réussi à nous en débarrasser, nous constatons que la nuit est tombée et que le temple que nous voulions voir a les portes fermées ! Mais apparemment, les temples ont tous des éclairages nocturnes et nous pouvons donc admirer sur le chemin du retour, ces bâtisses magnifiques illuminées.





Nous décidons de prendre un tuk-tuk pour retourner à l’hôtel, histoire de goûter à ce moyen de locomotion si typique de la THAILANDE ! Nous marchons sur le trottoir jusqu’à ce que l’un d’eux s’arrête à notre niveau. Nous lui indiquons la rue de l’hôtel et entamons notre première négociation ! Comme au MALI, la négociation est systématique ! Il nous dit « 6 baths » en faisant 6 avec ses doigts. Nous grimpons à l’arrière et là, les choses sérieuses commencent ! Imaginez un triporteur avec un moteur de moto faisant un boucan terrible, avec plein de petites lumières qui clignotent partout. Ajoutez à cela une conduite… à la thaïlandaise ! Le truc, c’est que nous sommes derrière le conducteur, ou plutôt pilote, et nous ne voyons pas la route ! Il ne manquait plus qu’une musique de course-poursuite et on s’y serait cru ! Une fois arrivés, je tend 6 baths au conducteur qui me répond : « No, sixty ! » (Non, 60 !). Nous avions mal compris au début de la course !... Les vacances commencent bien !... Je lui fait comprendre que je n’ai que 50 baths sur moi et il accepte.



Dans l’hôtel, nous ne mettons pas longtemps à nous décider d’aller faire trempette dans la piscine. (On a choisi un hôtel avec piscine !... Super gégène !...) Nous grimpons au 7ème étage… avec ascenseur, faut pas déconner ! Et découvrons une terrasse en bois qui surplombe la ville avec des temples illuminés disséminés un peu partout. C’est beau comme tout !

Après une petite demi-heure, le vent a eu raison de nous, et nous redescendons dans la chambre pour une bonne douche qui nous fera de nouveau suer 30 secondes après ! Nous voilà tout beaux pour notre premier resto thaï ! Avant cela, nous décidons de planquer notre argent et trouvons l’endroit idéal : les chaussettes de Toune qu’il avait aux pieds pendant la journée ! Cela devrait freiner les mauvaises intentions… Y en a là d’dans, non ?!



Nous sortons dans la rue et prenons une claque énorme ! La KHAO SAN est remplit à craquer ! Ca fourmille de gens et il en sort de partout ! La musique est assourdissante car chaque enseigne veut attirer le touriste. En marchant, on nous parle à droite, à gauche… : « Come on, come on, good drinks ! » (Venez, venez, bonne boisson !). Les gigantesques enseignes sont illuminées et ressemblent plus à des spots qu’autre chose !



Nous trouvons un peu plus loin, dans une petite rue, un petit resto tout mignon, tenu par une femme souriante et sa mère qui parle dans la rue pour attirer le regard des passants. De la végétation court sur la pergola du restaurant. Nous décidons de nous y installer. La femme nous tend le menu : écriture en thaï et en anglais uniquement… et sans photo s’il vous plaît ! Allez hop ! A la guerre comme à la guerre ! Nous choisissons au feeling chacun un plat différent. Pupuce tombe sur un plat de nouilles aux crevettes très relevé et moi sur des grosses nouilles au poulet et aux piments. Croyant que les piments oranges étaient des fruits de mer, je croque franchement dedans et pleure ma mère ! Je vide mon verre d’un trait… Nous finissons lentement notre assiette. Un examen des aliments s’avère dorénavant plus que judicieux avant de les avaler ! Puis nous nous promenons dans les ruelles avoisinantes et découvrons plein de petits restos, cantines de trottoir et autres boui-bouis intéressants pour les autres soirées.


Sur le retour, nous nous arrêtons devant un boui-boui qui propose des crêpes thaï banane-choco. On en demande une et Bruce Lee resurgit de nouveau ! En 30 secondes et c’est plié dans l’assiette ! Super bon, mais côté diététique c’est pas ça ! Les thaïs, c’est comme des supers bretons finalement ! Huile et beurre à donf !...


Retour au bercail. J’accroche la pancarte « ne pas déranger ». Au bout de 5 minutes on entend frapper à la porte. Super !... Je regarde… personne ! Je retire la pancarte... On ne se repose pas à BANGKOK ! Je termine d’écrire ces lignes et… dodo !

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